L'hiver même en août

Quoi écrire

Ça fait quelques semaines que je pense à venir écrire ici, tout un tas de réflexions me traversent le cerveau et les neurones mais maintenant que j’y suis, plus rien ne me vient. C’est plutôt frustrant mais c’est classique chez moi : une super idée ou réflexion, la paresse de l’écrire et l’oublier. Je n’ose pas imaginer tout ce que j’ai laissé échapper. Je me rassure en me disant qu’elles sont quelque part dans mon subconscient ou ont laissé une trace latente mais on ne saura jamais. Un jour, je me suis d’ailleurs demandé combien d’objets avais-je perdu sans m’en rendre compte ? C’est terrible mais c’est d’autant plus effrayant que le palpable puisse disparaître en un instant, sans rien laisser derrière.

Le fait est que ces derniers jours, je me sens seule, déconnectée au monde. Un sentiment vécu par beaucoup, n’est-ce pas ?

Les examens sont terminés, j’attends les résultats et ensuite commenceront des vacances sans grands projets.

C’est marrant car j’ai passé l’heure précédente à rassurer une amie qui elle aussi, est perdue. Elle n’arrive pas à s’écouter et en temps normal, je ne rencontre pas ce problème. Malheureusement, une période similaire s’ouvre à moi et me voilà en route vers un chemin sans destination.

Je n’aime pas les objectifs, ils ferment à toutes les possibilités dont regorgent l’univers. Mais ! Cette perspective (mmh) de vie n’est possible que quand on s’écoute. Je n’y arrive plus vraiment. C’est une question de temps avant d’en sortir mais c’est pénible d’y être. Je m’entoure de beaucoup de gens récemment, pour ne pas être seule, mais quand je rentre chez moi, je plonge dans une mer de silence. En réalité, dès que les lumières s’éteignent, même en compagnie, le sentiment reste le même.

Avant le confinement, je n’avais pas ça, tout allait pour le mieux. Se retrouver face à soi-même aussi longtemps a d’abord été difficile, puis reposant et enfin, douloureux.

Je recherche toujours quelque chose de plus grandiose mais il y a une heure où il faut arrêter d’espérer ce qui n’existe pas. J’espère qu’elle arrivera vite, où je saurai me contenter de ce qui m’entoure et des fruits que les arbres m’offrent. Du ciel et de la mer, de son sable et ses coquillages ; des gratte-ciels et de la ville, de ses pavés et ses gens.

Aa c’est dur de se sentir seul, on flotte plus que jamais au milieu du cosmos, vainement. J’ai hâte de retrouver les vibrations des autres cœurs, de calquer mon rythme dessus et de me sentir bien, et comblée.