L'hiver même en août

Début

J’ai découvert ce site il n’y a pas longtemps, peut-être 4, voire 5 jours.

Ça fait un moment que j’aimerais écrire pour délivrer ce que j’ai sur le cœur et on me l’a déjà conseillé : l’été dernier, j’étais très triste pour quelque raison et ça se ressentait auprès de certains de mes amis. On m’a dit : « Tu devrais écrire, ça te fera du bien. »

J’en ai conscience mais quelque part, ça me fait peur. Je n’aime pas vraiment m’ouvrir aux gens, car je n’aime pas me montrer vulnérable comme beaucoup. Les rares fois où j’ai eu conscience que je me montrais vulnérable, ne se sont pas vraiment bien terminées. Il n’y a pas eu mort d’homme, je n’ai pas vécu de traumatisme mais je n’étais pas à l’aise avec moi-même et je me sentais bête. Très bête.

Tout le monde a déjà dû ressentir ça dans pareilles situations, mais c’est encore quelque chose de nouveau pour moi.

Écrire me fait aussi un peu peur, puisque je mettrai des mots sur ce que je ressens et pense, donnant une dimension réelle à ce que je vis.

Ah, ça me fait peur mais c’est un mal (?) pour un bien.

Depuis le début de l’année, je suis dans une nouvelle école. C’est un nouveau tournant pour moi, qui me fait beaucoup de bien. L’anxiété que je ressens face au futur s’est réduite, je suis entourée de gens qui me ressemblent un peu plus et qui sont incroyablement bienveillants. Chaque matin, je me réveille, le cœur content de pouvoir suivre des cours de matières que j’aime, et de grandir.

Mais je fais face à une nouvelle difficulté : celle de devoir me faire de nouveaux amis.

Quand j’étais plus jeune, j’étais terriblement timide et je restais beaucoup dans mon coin. Aujourd’hui, ça va mieux, même beaucoup mieux. En soirée, je n’ai plus la peur que les gens ne m’apprécient pas ou que l’on me critique. À l’école, pourtant, j’ai peur d’être inutile et de ne pas intéresser les gens. J’exerce sur moi-même une pression superficielle qui ne devrait pas être, je sais que je suis une personne agréable en société, avec un bon sens de l’humour et une bonne énergie qui plaît à beaucoup de monde.

J’ai sans doute envie de trop bien faire et je ne patiente pas assez.

Je dois essayer de m’en défaire mais ce n’est pas facile : j’ai comme une addiction de vouloir entretenir toujours plus d’amitié, de partager ce que je vis et d’écouter ce que les autres traversent. Je vois en chacun un potentiel ami avec qui je pourrais construire quelque chose de grand et d’agréable, comme je construis actuellement avec mes très bons amis.

Peut-être que l’amitié crée un surplus de dopamine dans mon cerveau et je pense en avoir absolument besoin pour aller bien ?

Hm, sans doute.

J’aime avoir les gens autour de moi et me sentir aimée. Mais c’est ridicule ; j’ai déjà assez de gens autour de moi, qui n’hésitent pas à montrer qu’ils m’aiment.

Un problème de gourmandise sans doute.

Ou alors je ne veux juste pas être avec moi-même, j’essaye de diminuer les chances que j’ai de me retrouver seule.

Je pense que c’est ça.